Après l’obtention du diplôme d’études secondaires (ou du DEC au Québec), l’apprenant entame une vie étudiante qui n’est pas toujours facile à gérer. C’est la phase qui marque le début de la vie d’adulte, car vous devez pouvoir jongler entre plusieurs paramètres tels que les cours et le job étudiant. Ce dernier vous permet de couvrir les charges auxquelles vous ferez face et de vous payer de temps à autre des vacances. Il est possible d’être exténué, surtout si vous ne vous attendez pas à toute cette pression. Dans ce guide, découvrez les exigences économiques auxquelles font face les étudiants au Canada et les différents moyens pour les contourner.

Quelles sont les exigences économiques auxquelles sont confrontés les étudiants au Canada ?

Selon diverses enquêtes réalisées auprès d’étudiants au Canada, une part importante d’entre eux déclare avoir des difficultés à financer leurs études et leurs dépenses courantes. Voici quelques exigences économiques qui obligent la plupart à se dénicher un job :

• les frais de scolarité,
• le logement,
• le transport,
• l’alimentation.

Les soins de santé (assurances et soins non couverts) et les autres charges, comme le forfait internet ainsi que les factures d’eau et d’électricité, sont à mentionner aussi.

Les frais de scolarité

Dans les établissements publics canadiens, les droits de scolarité varient selon la province, le programme et votre statut (résident de la province, hors province, étudiant international). À titre indicatif, la moyenne nationale se situe généralement autour de 6 800 à 7 500 CAD par année pour le 1^er cycle (baccalauréat) et de 7 000 à 9 500 CAD pour les études de 2^e cycle. Les programmes d’ingénierie et certaines filières spécialisées peuvent être plus élevés, tandis que certains doctorats sont moins coûteux.

Ce sont des montants versés au bureau du registraire à la rentrée (ou par versements). Le Canada accueille également beaucoup d’étudiants internationaux dont les frais sont sensiblement plus élevés. Si vous optez pour un collège privé ou un programme très spécialisé, les coûts peuvent grimper fortement et un dépôt non remboursable peut être exigé pour confirmer l’admission.

Dans ces cas, beaucoup d’étudiants recourent à une combinaison de bourses, de prêts et bourses provinciaux, et à une ligne de crédit étudiante, en plus de cumuler des emplois à temps partiel pour s’en sortir tout en visant un enseignement de qualité.

Le logement

Lorsque l’étudiant choisit une ville éloignée de la sienne pour étudier, il doit trouver un logement. Les options courantes incluent une chambre en résidence sur le campus, la colocation ou la location d’un studio/appartement. Pour trouver le bien idéal, il peut consulter les ressources du bureau du logement étudiant, les groupes locaux et des plateformes de location.

Il peut demander des recommandations à ses proches ou utiliser les ressources en ligne. En utilisant des sites de recherche de logement comme Kijiji, Facebook Marketplace, PadMapper, Zumper ou Rentals.ca, il peut définir ses besoins et utiliser les filtres disponibles. Le recours à un gestionnaire immobilier ou un courtier peut aider, mais des frais peuvent s’appliquer.

Privilégiez un quartier bien desservi par le transport en commun et sécuritaire, afin de réduire le temps et le coût des déplacements. Évaluez également les coûts des services publics (chauffage, électricité, internet) qui peuvent s’ajouter au loyer.

Le prix du logement est une autre exigence économique majeure. À titre d’exemple pour un studio ou un 3 ½/1 chambre, les loyers mensuels sont généralement plus élevés dans les grandes villes comme :

• Vancouver (environ 2 500 CAD),
• Toronto (environ 2 300 CAD),
• Montréal (environ 1 500 CAD),
• Calgary (environ 1 600 CAD).

Ce sont des critères à prendre en compte avant de choisir votre université, car les dépenses liées au logement peuvent représenter 40 à 50 % de vos charges mensuelles.

Le transport

Si votre lieu d’hébergement est loin du campus, prévoyez dans vos charges le coût du transport. Les amateurs de deux roues pourront utiliser un service de vélo en libre-service (BIXI à Montréal, Bike Share à Toronto, Mobi à Vancouver), avec des abonnements souvent entre 20 et 40 CAD par mois. Dans certaines villes, des trottinettes électriques partagées existent, facturées à la minute.

Les taxis et services de covoiturage payants (Uber, Lyft) sont pratiques mais coûteux au quotidien. Misez plutôt sur les abonnements étudiants du transport en commun : OPUS étudiant à Montréal (STM), PRESTO à Toronto (TTC/GO), U-Pass/Compass Card en Colombie-Britannique (TransLink), ou les titres étudiants des réseaux locaux. Les tarifs mensuels étudiants varient typiquement d’environ 50 à 130 CAD selon la ville.

Pour voyager d’une ville à l’autre, vous pouvez utiliser le train (VIA Rail) ou des autobus interurbains. Quelle que soit la solution choisie, prévoyez un budget de déplacement pour les courses, les stages/emplois et les cours.

L’alimentation, les soins de santé et les autres charges

De nombreux étudiants font face à l’insécurité alimentaire. Un budget alimentaire étudiant raisonnable tourne souvent autour de 250 à 400 CAD par mois, selon la ville et les habitudes (les restaurants coûtent plus cher que la cuisine maison).

Côté santé, l’assurance maladie provinciale couvre les soins médicaux de base pour les résidents admissibles, mais des frais additionnels (médicaments, dentaire, vision, santé mentale) peuvent s’appliquer. Beaucoup d’associations étudiantes offrent des régimes collectifs (étudiants à temps plein), souvent entre 200 et 400 CAD par année, avec possibilité de retrait si vous avez déjà une couverture.

S’ajoutent l’abonnement internet, les factures d’électricité et d’eau/chauffage (dans certaines provinces), les dépenses liées aux vêtements et aux fournitures.

Que retenir ?

En tant qu’étudiant, vous êtes confrontés à une panoplie de dépenses dont vous ne pouvez vous défaire. En fonction de vos choix et de la région où vous habitez, il vous faudra souvent entre 1 000 et 2 500 CAD par mois pour couvrir vos charges.

C’est un montant que vous pouvez réduire drastiquement grâce à certains bons plans et aux aides financières (bourses, prêts & bourses provinciaux, crédits d’impôt). Cela vous permettra de faire des économies non négligeables que vous pourriez utiliser pour des sorties détente. C’est ce que vous allez découvrir dans la seconde rubrique de ce guide.

Bons plans spécial économie pour les étudiants

Pour remédier aux difficultés financières auxquelles font face les étudiants dans leur quotidien, voici quelques astuces.

Comment réduire ses frais de logement estudiantin ?

Si vous désirez payer moins tout en ayant un toit sur votre tête, vous avez plusieurs possibilités. Il s’agit :

• de recourir à la colocation,
• de chercher en périphérie ou dans des municipalités voisines bien desservies,
• de solliciter les aides financières (bourses, prêts & bourses provinciaux, crédits d’impôt),
• de demander une place en résidence universitaire.

Il existe une multitude de plateformes pour trouver de la colocation au Canada. Vous pouvez consulter Kijiji, Facebook Marketplace, Roomies.ca, PadMapper ou Zumper et déposer votre annonce ou candidature. Ce concept permet de partager le loyer et les charges de l’appartement, de déléguer certaines tâches et de gagner du temps pour réviser, tout en apprenant à vivre en communauté.

Les périphéries et municipalités limitrophes des grandes villes affichent souvent des prix plus avantageux et un environnement plus calme, propice à la concentration.

Enfin, les aides financières (bourses, prêts & bourses provinciaux, lignes de crédit étudiantes, crédits d’impôt comme la TPS/TVH ou des programmes provinciaux) peuvent alléger fortement les frais liés au logement et aux études. Renseignez-vous auprès de votre province et de votre université.

Quelles sont les différentes alternatives pour se détendre à moindre coût ?

Il faut prendre le temps de souffler de temps à autre entre les cours pour laisser reposer le cerveau. Pour vous détendre à moindre coût, il faut :

• trouver des destinations de voyage à bas prix,
• prioriser les restaurants à prix abordables,
• faire des promenades et profiter des parcs.

Pour un voyage à petit budget, utilisez les comparateurs et surveillez les offres de dernière minute. Priorisez les auberges de jeunesse, les campings ou les locations économiques; anticipez les réservations ou voyagez à deux pour réduire les coûts.

Pour ceux qui préfèrent manger à l’extérieur, choisissez des établissements abordables. À Montréal, Toronto ou Vancouver, des médias locaux (ex. : Narcity, MTL Blog, Daily Hive) recensent régulièrement de bonnes adresses où il est possible de manger à petit budget.

Les promenades sont un moyen simple et gratuit pour se détendre. Arpentez les rues piétonnes, découvrez la vie nocturne locale ou profitez des parcs urbains. L’été, rendez-vous à la plage ou au bord des lacs et rivières pour des activités nautiques. Des cartes étudiantes (ex. : SPC/ISIC) offrent aussi des réductions sur différents produits et services.

Quid des bons plans pour se faire de l’argent en étant étudiant ?

Avec les nombreuses charges évoquées un peu plus haut, une mauvaise gestion de ses économies peut entraîner une carence financière. Heureusement, vous avez plusieurs alternatives pour vous faire de l’argent. Parmi les bons plans les plus répandus, vous pouvez :

• faire de la rédaction web ou de la création de contenu,
• cuisiner (repas pour événements à petite échelle si la réglementation locale le permet),
• devenir gardien·ne d’enfants (babysitting) ou de compagnons (pet-sitting),
• tester des produits ou des services en ligne,
• travailler en restauration (plonge, service), etc.

La rédaction web est un job étudiant très prisé. Il consiste à rédiger des articles pour des entreprises qui désirent animer leur site internet. Ce métier nécessite de bonnes compétences en rédaction et des bases SEO. Selon l’expérience, le revenu peut varier à l’heure (p. ex. 20 à 40 CAD/h en piges).

Les étudiants portés sur la cuisine peuvent proposer des repas à leur entourage (dans le respect des règles sanitaires locales) ou travailler en traiteur étudiant. Il est également possible de devenir nounou pour des enfants, d’aider des personnes âgées ou de garder des animaux. Les tarifs horaires se situent fréquemment entre 16 et 22 CAD/h selon la ville.

Devenir testeur de produit ou de services numériques permet parfois d’obtenir des articles gratuitement en plus d’être rémunéré. Vous pouvez aussi devenir plongeur ou serveur dans un restaurant, des options efficaces pour arrondir les fins de mois. Inscrivez-vous sur des sites tels que Guichet-Emplois, Indeed, TalentEgg, Jobillico ou Jobboom pour accéder rapidement aux annonces et déposer votre candidature.

Les autres bons plans pour réduire les dépenses

Il existe plusieurs plans pour faire des économies quand on est étudiant. Pour avoir des rabais sur les déplacements, vous pouvez recourir à des solutions telles que :

• les titres étudiants (OPUS à Montréal, PRESTO/TTC à Toronto, U-Pass/Compass en C.-B.),
• les U-Pass intégrés aux frais scolaires dans plusieurs universités (trajets illimités),
• le covoiturage ou les taxis partagés,
• les voitures en libre-service (Communauto, Evo, Modo selon la région).

Ce sont des services auxquels vous avez accès après présentation de votre carte d’étudiant (ou inscription via votre association étudiante).

Pour l’alimentation, plusieurs campus proposent des cafétérias à prix raisonnables, des cartes de repas et des banques alimentaires étudiantes. Des organismes comme Banques alimentaires du Canada, Moisson Montréal/Moisson Québec et Centraide/United Way soutiennent aussi des distributions et programmes d’aide pour étudiants.

La plupart du temps, il faut présenter votre attestation d’inscription pour en bénéficier. Ces subventions et programmes permettent aux étudiants de consacrer davantage de temps aux études au lieu de multiplier les heures de travail.